V-card NFC, me-card, qr-card, flash-card, les cartes de visites numériques ont le vent en poupe. Au fond, la diversification des supports est une bonne nouvelle, cela veut dire qu’on peut répondre à un besoin de plus en plus précis. Lorsqu’une nouvelle technologie voit le jour où est exploitée, certains « achètent du woah », qui n’aura qu’un temps certes, mais si l’on est dans une recherche de modernité voire de m’as-tu-vu, c’est mission accomplie. Néanmoins, il y a d’autres intérêts aux cartes de visite modernes qu’épater la galerie, il suffit de bien se pencher sur les avantages et les inconvénients avant de prendre sa décision. Il nous paraît primordial, par conséquent, d’insister sur certains points qui devraient vous aider à la décision:
- le besoin : dans quel contexte communiquer ses coordonnées et à qui
- séparer les données de leur accès
- définir la forme au delà d’un support de 85 x 55 mm
- prendre conscience des caractéristiques de ces solutions pour l’émetteur qui transmet, et son récepteur
La carte à la carte
La carte de visite numérique doit son succès à la facilité de transmission des données, sans erreur puisque sans ressaisie, d’un émetteur à un récepteur de type smartphone. Cette approche sans support remet en question le tangible et élargit la définition d’une carte de visite. La tendance générale à l’instantanéité ou à l’impatience augmente franchement la popularisation de ce support numérique. Les salons sont un lieu typique de « réseautage » ou l’échange de coordonnées est banalisé : on voit à présent sur les stands des exposants bon nombre de petits supports en plexiglass avec QR-code pour récupérer le plus facilement possible les coordonnées de l’entreprise. Ainsi, les cartes de visites traditionnelles se raréfient sur ces lieux où l’on fait le plein de contacts sans pour autant charger son sac de petits cartons.
Lorsque l’on scanne un QR-code qui nous permet d’enregistrer un contact dans notre smartphone, on parle de « prendre la v-card » ou « enregistrer la carte de visite » ou de « récupérer le contact ». Données et forme ne font plus qu’un. Dans les pays scandinave, les factures, qu’elles soient papier ou numérique, se définissent également par leurs données, sous forme de ligne de transaction, en d’autres termes une facture devient une référence, un ensemble de données. Le phénomène est similaire pour les documents signés de façon électronique : la référence numérique de la signature prend alors l’appellation de contrat, qui dépasse l’idée du document initial.
Partons ainsi du besoin relatif à la transmission, de l’émetteur au récepteur. On n’évoquera pas le besoin général qui est de transmettre ses coordonnées, mais de la piste compatible avec le besoin précis dans son contexte. Coordonner une solution à une demande garantit une communication raisonnée, précise et perenne.
Le papier et sa culture
Une entreprise en lien avec le papier ou avec ce qu’il sous-entend peut parfaitement justifier son choix de conserver le format traditionnel d’une carte de visite. La multitude de textures permet justement de concevoir des cartes avec un parti pris, qu’il concerne le visuel, le toucher, l’odeur ou d’autres propriétés (indéchirable, recyclé, à découpe laser…). Une carte entièrement blanche avec une finition en gaufrage ou vernis sélectif 3D peut pousser l’efficacité minimaliste avec brio. L’audace et la modernité n’ont pas forcément de lien avec l’âge d’un support ! Quand aux données, elles sont inscrites sur le papier mais un QR-code peut très bien avoir sa place sur une carte de visite papier, c’est d’ailleurs devenu courant. Dans ce cas précis, on souhaite que son interlocuteur conserve la carte mais puisse capter le contact via le QR-code. Bien sûr, certains jetteront la carte après la récupération des données. En fonction de ce comportement, on optera ou non pour une carte de visite papier ou l’on pourra basculer sur une autre solution technique.
Le QR-code
Bien assimilé par la majorité de la population depuis la tristement célèbre crise sanitaire, le QR-code ne date pourtant pas d’hier. Les codes 2D à flasher existent dans le milieu professionnel et transmet typiquement des références par des douchettes, par exemple pour tout ce qui concerne le pointage d’un article pour la gestion de stock. Le brevet du code-barre date de 1952!
Le code 3D de type flash-code ou QR-code transmet davantage de données que le code-barre 2D et ces données ont elles-mêmes des « types ». En fonction de chaque type, le terminal capteur va s’adapter (généralement smartphone, parfois tablette). Pour le type « V-card », le téléphone va proposer l’enregistrement du contact. Pour un type « adresse de site web », le navigateur pourra s’ouvrir. Pour un type « téléphone », notre téléphone va proposer de passer un appel.
Les vérifications des pass sanitaires ont modifié l’image que l’on a des QR-codes, souvent assimilés à du flicage pour un virus qui a très majoritairement touché les personnes âgées et fragiles, comme la majorité des virus depuis des millénaires. Cette disproportion entre les mesures prises à la limite de l’absurde et la réalité des taux de mortalité nous a mis dans des confusions vis-à-vis du numériques et de nos données de santé. Cependant, la démocratisation du QR-code fait que l’on continue à voir des usages de plus en plus variés et ciblés. Il faut toutefois prendre en compte cette réticence des utilisateurs, avec leur scepticisme. Le temps se chargera d’éloigner ces réticences, mais gardons en tête que s’abstenir dans le doute est plutôt une chose saine, surtout à l’ère de la protection des données. La solution à tout cela n’est-elle pas la recherche d’informations et le raisonnement pour faire les meilleurs choix?
Un autre phénomène a contribué à dénaturer l’usage du QR-code. Beaucoup de supports de communication omettent de préciser l’action derrière un QR-code. Résultat, l’internaute qui doute ne va pas scanner, et l’internaute qui ne doute pas aura le risque d’aboutir à une action non conforme avec celle à laquelle il pensait. Du même acabit, des entreprises pensant que « cela fait bien d’avoir un QR-code », intégraient sur leurs supports de communication un QR-code servant à accéder au site Internet de l’entreprise. Hors, à moins d’un très mauvais référencement (ou risque de confusion ou autre cas très spécifique), il est communément admis que l’accès à un site internet se fait via une rapide recherche Google ou via les favoris, un historique. Ces accès sont non seulement assimilés depuis des années, mais ils font l’objet d’un même temps court pour aboutir à un site plutôt qu’en scannant le QR-code (qu’il faut avoir avec soi au passage).
L’utilisation d’un QR-code doit donc être justifié si l’on veut que l’utilisateur soit un acteur investi et averti. Il nous est arrivé de proposer à un client d’Inkern Communication un QR-code sur un support physique, qui renvoyait vers un tableau modifiable en temps réel par son administrateur et qui devait rester relativement confidentiel (donc non ouvert au référencement). Là, un QR-code avait effectivement sa place, d’autant plus que l’adresse pour y accéder était longue et complexe.
Le message autour du QR-code doit, à notre sens, sous-entendre un minimum l’action à venir. « Scannez-moi » n’a plus vraiment d’intérêt puisque le principe est connu, et cela ne renseigne aucunement sur la destination du QR-code. En revanche, une allusion au type de QR-code ou à la fonction du téléphone qui va s’activer, va guider l’internaute qui pourra décider ou non de scanner le visuel : enregistrer le contact, téléchargez l’application, afficher le code promotionnel, enregistrer le wifi… Le message est ainsi clair, transparent et n’engendrera pas de scepticisme. Attention, ce qui est écrit n’est pas non plus parole d’évangile, une instruction relative à un QR-code peut très bien être fausse dans le cadre d’un piratage. Discerner le contexte du QR-code reste de mise pour éviter toute tromperie.
Pour en revenir à nos cartes de visite avec QR-code, celui-ci n’est donc en rien indispensable et ne doit être inséré que si cela a de l’intérêt. La zone graphique de personnalisation est relativement restreinte sur une carte de visite, autant l’optimiser. On peut se permettre, dans le cadre de ce support, de ne plus préciser de légende sous le QR-code : il sous-entend l’intégration de la fiche contact, cela va de soi.
Ceci-dit, nous tombons encore parfois sur des cartes de visite avec un QR-code guidant vers le site Internet de l’entreprise. Ce n’est donc pas encore gagné 🙂
La carte NFC, Near-field communication ou CCP pour communication en champ proche
Les avantages d’une carte de visite NFC
À la mode, la carte de visite compile souvent les coordonnées visibles, un QR-code et une puce NCF insérée à l’intérieur d’une carte en PVC. L’avantage qui revient souvent est le gain de place : il devient inutile de se déplacer avec une pile de cartes de visite. On garde la même, qui ne sert que lors du transfert de données auprès de son interlocuteur.
Moins imprimer est également gage d’écologie. Vous n’avez qu’un seul exemplaire (quelques uns en fonction de votre métier ou si vous en distribuez à vos collaborateurs), donc pas de cartes distribuées en nombre, pas de cartes à la poubelle une fois les coordonnées saisies sur le smartphone.
La dimension économique est évidente : comparez les rééditions de lots de cartes de visite par rapport à 1 ou 2 exemplaires PVC, le calcul est très clair.
Enfin, la notion d’usure : une base papier, même rigide, se corne, se salit, parfois se ternit. Une inscription PVC tient la route longtemps, sachant que la principale caractéristique d’une carte NFC n’est pas de passer par le visuel mais par le transfert de données numériques, et ces données-là ne s’usent pas.
Différents fournisseurs proposent des cartes NFC, cette pratique est en plein boum. Avant de vous lancer, attention à comparer ce qui est comparable. Certains fonctionnent par abonnement, d’autres limites le type de données intégrables, d’autres encore doivent intervenir si vous changez de coordonnées. Au niveau apparence, certains supports sont personnalisables à 100% (utilisation d’un fichier fourni par un graphiste), certains utilisent le terme « personnalisable » mais il ne s’agit en réalité que de quelques points personnalisables, comme le fond noir ou blanc, ou juste le contenu des données mais pas leur emplacement.
Mise en garde quant à l’utilisation d’une carte NFC
Le transfert NFC nécessite un accord de la part du récepteur : le smartphone de votre interlocuteur doit en effet accepter cette technologie, sachant que la grande majorité des nouveaux smartphones sont compatibles, notamment pour les paiements sans contact. Veuillez donc bien étudier les habitudes de vos interlocuteurs avant d’opter pour cette technologie, n’oubliez pas que l’idée est de transmettre à l’autre, pour un humain, avec sa culture.
Du côté du transmetteur, sachez qu’une carte NFC dans votre poche, votre sac, peut donc émettre vos coordonnées. Potentiellement donc, tout le monde peut avoir accès à ces données personnelles, même si l’usage d’une carte NFC est essentiellement professionnel. Vous pouvez, pour éviter toute fuite d’information (à moins que cela ne vous pose pas de problème), investir dans un étui qui isole votre carte, ou encore placer votre carte dans un emplacement qui ne pourra pas être approché (la moyenne maximale d’une transmission NFC est de 10 cm).
Vous souhaitez vous lancer dans la carte NFC ou autre type de carte de visite? N’hésitez pas à nous consulter.